Les Français reprennent clairement le chemin de la Bourse. D’après les statistiques dévoilées le 22 juillet 2025 par l’Autorité des marchés financiers (AMF), 834.000 particuliers ont acheté ou vendu au moins une action d’une entreprise cotée entre avril et mai de cette année. Soit 34.000 acheteurs ou vendeurs supplémentaires par rapport à la même période de l’an dernier.
Il faut remonter au 2ᵉ trimestre 2022 pour trouver un nombre plus important à cette période de l’année. À l’époque, 893.000 particuliers avaient acquis ou cédé au moins une action durant ces trois mois, toujours selon l’AMF.
Afflux de nouveaux boursicoteurs
Mais le regain d’intérêt de nos compatriotes pour les marchés boursiers se fait surtout ressentir sur le seul nombre des acheteurs. Quelque 688.000 investisseurs particuliers ont acheté au moins une action ce printemps. Il s’agit du niveau le plus élevé enregistré depuis le 1er trimestre 2020, souligne le gendarme de la Bourse de Paris. Il y a presque cinq ans, ils étaient 675.000 à avoir acquis au moins un titre d’une entreprise cotée.
Parmi les acheteurs du 2ᵉ trimestre 2025, 67.000 ont réalisé leur achat d’actions pour la première fois de leur vie, constate le superviseur des marchés financiers. Ces nouveaux boursicoteurs n’ont jamais été aussi nombreux depuis le 1er trimestre 2022.
Des raisons floues et multiples
L’AMF n’explique pas les raisons de ce retour de flamme boursière. La baisse du taux d'intérêt du Livret A passée de 3 % à 2,4 % le 1er février n’y est peut-être pas étranger. On verra si cette thèse sera accréditée par les statistiques de l’AMF du 3ᵉ trimestre, sachant que la rémunération du livret d’épargne chouchou des Français a encore été diminuée à 1,7 % le 1ᵉʳ août.
L’érosion des taux obligataires pousse sans doute également les épargnants à se réorienter vers les actions. Ces derniers s’étaient tournés vers les obligations qui avaient profité de la hausse des taux directeurs instaurée par la Banque centrale européenne (BCE) pour combattre la forte inflation alimentée par la reprise post-Covid, puis par la guerre en Ukraine.
Mauvaise passe pour les ETF
Quoi qu’il en soit, si les actions rient, les ETF pleurent. Certes, le nombre de personnes ayant acheté ou vendu au moins une part de ces fonds indexés sur les indices boursiers a bondi de 67 % au 2ᵉ trimestre 2025 par rapport au 2ᵉ trimestre 2024. Mais cette hausse est en trompe-l'œil. « Pour la première fois depuis deux ans, le nombre de particuliers ayant réalisé des transactions en ETF a diminué, après avoir progressé chaque trimestre jusque-là », observe l’AMF.
La tendance n’est pas meilleure en se focalisant uniquement sur les acheteurs d’ETF. Leur nombre est passé de 393.000 au 1er trimestre à 376.000 au 2ᵉ trimestre. Idem pour les nouveaux acheteurs de fonds indiciels, tombés de 105.000 à 67.000 dans le même laps de temps. Du jamais vu dans les deux cas.
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