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Épargne 9 juin 2025

L'épargne responsable peu connue des Français

Selon une récente étude, à peine une personne interrogée sur cinq a déjà entendu parler de la finance durable.

L’épargne responsable reste dans l’ombre. D’après une enquête rendue publique le 20 mai 2025 et réalisée l’institut de sondage Toluna Harris Interactive auprès d’un échantillon de 3.022 individus représentatif des Français âgés de 18 ans et plus pour le compte du Label ISR, seulement 20 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà entendu parler de la finance durable, c’est-à-dire des placements qui prennent en compte les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Certes, le pourcentage grimpe à 30 % chez les foyers disposant d’un revenu mensuel d’au moins 4.000 euros. Il n’empêche, la méconnaissance de l’épargne responsable est importante, y compris auprès des personnes aisées. Il faut dire que, toujours selon l’étude du Label ISR, 73 % des sondés disent être mal informés sur les produits financiers durables. Résultat : à peine 12 % des répondants ont investi dans un placement responsable.

Des placements qui suscitent, pourtant, la confiance

C’est d’autant plus dommage que 63 % des déclarants font plutôt confiance aux placements durables. Les personnes sondées sont massivement sensibles au financement de la préservation des ressources en eau (93 % des répondants), à la préservation de la biodiversité (89 %), et à la lutte contre le changement climatique, ex-aequo avec les droits de l’homme (88 % pour chacun des items).

Les priorités en matière d’épargne responsable varient nettement selon les classes d’âge. Les jeunes adultes se montrent particulièrement attachés aux enjeux sociaux : 58 % des 25-34 ans accordent de l’importance à la défense des droits de l’homme, tandis que 56 % des 18-24 ans privilégient l’égalité entre les femmes et les hommes. Le bien-être des salariés est également une préoccupation majeure pour 54 % de cette même tranche d’âge.

Des labels en manque de notoriété

À l’inverse, les générations plus âgées s’orientent davantage vers des thématiques environnementales : 76 % des 50-64 ans placent la préservation des ressources en eau en tête de leurs priorités, suivie de la lutte contre le changement climatique et de la gestion des déchets (65 % tous les deux).

Si les trois-quarts des individus interrogés (75 %) déclarent avoir confiance dans les labels de manière générale, seuls 46 % d’entre eux ont entendu parler des labels d’épargne responsable. Chez ces derniers, moins de six sur dix (57 %) connaissent le Label ISR (pour Investissement socialement responsable).

Un fléchage vers les fonds durables

Créée en 2016 par le ministère de l’Économie et des Finances, cette labellisation vise à aider les épargnants à identifier plus facilement les fonds d’investissement composés de titres d’entreprises respectant les critères ESG. Le Label ISR a été étendu en 2020 aux fonds immobiliers non cotés, comme les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) et les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI).

Les parts de fonds labellisés peuvent être logées dans un compte-titres ordinaire (CTO), un plan d’épargne en actions (PEA) - à condition d’être composés uniquement de valeurs françaises ou européennes -, dans un contrat d’assurance vie, un contrat de capitalisation ou un plan d’épargne retraite (PER) ou un plan d’épargne entreprise (PEE). Depuis 2022, les assureurs doivent proposer, dans le cadre de leurs contrats d’assurance vie multisupports, au moins un fonds disposant du Label ISR.

Source : Cliquez-ici

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