ANPERE | Association Nationale pour la Prévoyance, l'Epargne et la Retraite | Partenaire d'AXA

Épargne 3 novembre 2025

Les épargnants français prennent plus de risques

Selon un récent rapport, la part du patrimoine financier des ménages tricolores investie dans l'assurance-vie et l'épargne retraite en unités de compte ne cesse d’augmenter.

En matière d’épargne, les Français semblent de moins en moins allergiques au risque. C’est du moins l’un des enseignements de la dernière étude de l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE) publiée le 18 septembre 2025. L’OEE a été lancé en 2022 par la Banque de France (BDF) et l’Association française de la gestion d’actifs (AFG) qui compte 400 membres, dont 330 sociétés de gestion de portefeuille (SGP).

L’Observatoire a mis au point un indice, avec l’aide du cabinet d’étude indépendant IEM Finance, en vue de mettre en lumière la contribution de chaque classe d’actifs (actions, obligations, monétaire) à la performance globale de l’épargne financière des ménages français. Or, le dernier indice montre, en s’appuyant sur les données de la BDF, de l’ACPR (le régulateur des banques et assurances) et de France Assureurs (la fédération des sociétés et mutuelles d’assurance), que la part des unités de compte (UC) dans le patrimoine financier de nos compatriotes ne cesse de croître. 

Un support d’investissement non garanti 

Elle est ainsi passée de 7 % en 2012 à 11 % en 2024. Pour rappel, les UC sont un support d’investissement que l’on trouve dans les contrats d’assurance-vie et dans les plans d’épargne retraite (PER). Il est majoritairement investi en actions d’entreprises cotées et n’offre pas de garantie sur le capital. En cas de chute des cours de Bourse, l’épargnant peut ainsi essuyer une moins-value. Ce support est donc risqué, mais potentiellement très performant car il profite du dynamisme des marchés boursiers. 

Les Français sont apparemment prêts à prendre ce risque. D’ailleurs, la part de l’assurance-vie et de l’épargne retraite en euros a diminué dans le même temps. Elle a représenté 31 % du patrimoine financier des foyers en 2024, contre 38 % en 2012. Contrairement aux UC, le capital du fonds en euros est garanti par l’assureur. Quoi qu’il arrive, le souscripteur est sûr de récupérer le cumul de ses versements (réduit des frais de gestion et des éventuels retraits). 

Une exposition plus grande aux actions cotées  

Autre preuve de l’appétence grandissante des ménages pour le risque : la part des actions détenues directement ou indirectement est passée de 8 % de leur patrimoine financier en 2012 à 10 % en 2024. Il s’agit ici des titres et des fonds actions logés essentiellement dans un compte-titre ordinaire (CTO) ou dans un plan d’épargne en actions (PEA). Dans le sens inverse, la part des obligations (des dettes émises par d’entreprises ou des États) recule de deux points de pourcentage (de 6 % à 4 %). 

Seule ombre au tableau : la part du numéraire (les pièces et billets de banque) et des dépôts bancaires a, elle, augmenté. Elle a été portée de 39 % à 43 % du patrimoine financier des Français. Ne sachant pas où investir ou n’ayant pas confiance dans les placements, des particuliers préfèrent laisser dormir leur argent sous le matelas ou dans leur compte en banque. Un mauvais calcul puisque non seulement leurs économies ne leur rapportent rien ou peu, mais leur pouvoir d’achat se réduit sous l’effet de l’inflation. 

Source : Cliquez-ici

Vous aimerez aussi

Tous les articles