Une démographie apparemment favorable aux femmes
Nous le savons, nous allons vivre de plus en plus longtemps. Et comme on ne peut pas naître plus tôt, nous allons mourir plus tard ! Avec une nette différence qui persiste entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, une femme de 60 ans peut espérer vivre encore 27 ans contre 23 ans pour un homme. En 2060, une femme née en 2000 verra son espérance de vie atteindre encore 32 ans après ses 60 ans, alors qu’elle sera de 28 ans pour un homme.
Ces quatre années de différence ne sont, hélas, pas pour les femmes des années dont elles pourront pleinement profiter. Trois années sur quatre pourraient les voir confrontées à la perte de leur indépendance dans la vie quotidienne : problèmes médicaux, incapacité, perte d’autonomie…
L’allongement de notre espérance de vie nous pose de fait un défi inédit : il va falloir financer une retraite de plus en plus longue alors que les prestations risquent fort de baisser compte tenu de l’état des de nos régimes de retraite et que les frais inhérents à une éventuelle perte d’autonomie risquent d’être importants. Et cela sera d’autant plus vrai pour les femmes dont la durée moyenne espérée de retraite est supérieure de 4 à 5 ans à celle des hommes.
Mais l’apparent avantage démographique en faveur des femmes s’accompagne-t-il des ressources nécessaires pour vivre pleinement sa retraite ?
Article rédigé par Hervé Raquin
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