Beaucoup redoutent le moment où il faut quitter sa maison et son environnement familier du fait d’une perte d’autonomie. Pour bien vivre cette étape, il est essentiel de la préparer, si possible avec ses proches.


 

Anticiper cette nouvelle vie

Dans environ 9 cas sur 10, l’entrée en maison de retraite suit une hospitalisation et se fait dans l’urgence : les difficultés rencontrées pour trouver une place disponible et le déménagement précipité en font alors un moment traumatisant.Comme nous tous, les personnes âgées ont besoin de se faire à l’idée d’un changement de lieu de vie.L’idéal est bien sûr de prendre en main l’organisation de ce projet pour soi-même, quand on est encore vaillant. À défaut, les proches doivent impérativement associer la personne âgée bien en amont. Des visites préparatoires de l’établissement en sa compagnie peuvent être utiles. Elles permettent de trouver la résidence qui convient le mieux mais aussi de dédramatiser la chose, en lui donnant un caractère concret.

 

Bien choisir son lieu de résidence

Le choix doit être fait en fonction des contraintes géographiques, de manière à faciliter les visites des proches, notamment avec une desserte par les transports en commun s’ils ne sont pas véhiculés.Il faut aussi considérer les contraintes financières car les prix sont très variables selon l’établissement. Le financement peut être facilité par des aides sociales sous conditions de revenu : APA, aides au logement, ASH (aide sociale à l’hébergement). Le degré d’autonomie de la personne sera également déterminant. Les personnes les plus dépendantes seront accueillies en Ephad qui sont des établissements médicalisés.Pour les plus alertes, il existe des résidences-autonomie (anciennement nommées foyer logement) qui proposent des logements individualisés dans un cadre convivial et sécurisé. Des services supplémentaires à la carte peuvent y être proposés (repas, blanchisserie, animations…). Le retraité peut éventuellement emménager en couple, avec ses propres meubles et disposer d’un coin cuisine pour préparer ses repas.Les résidences-services proposent globalement les mêmes services que les résidences-autonomie, mais avec un standing plus élevé, et des logements plus spacieux.

 

Être accompagné le jour J

Les proches ont un rôle essentiel et reconnu par les équipes pour transmettre les goûts, les habitudes, le vécu de la personne âgée. Grâce à ces informations, le médecin coordonnateur et son équipe pourront élaborer un projet de vie et de soins individualisé. Le jour J, l’accueil des nouveaux résidents est généralement fait par le directeur de l’établissement, le médecin coordonnateur et un psychologue. L’installation des affaires personnelles et l’entrée dans les lieux avec l’équipe de la maison de retraite contribue à rassurer la personne. Par la suite, les premiers mois sont capitaux pour conforter une bonne installation. Les proches doivent maintenir le lien et rester disponible, se renseigner régulièrement auprès du personnel soignant et de la direction. Il est parfois possible de participer aux repas (facturés en sus au nombre de convives), ou de solliciter la réservation de pièces privatives pour échanger de façon plus intime. Les visites avec de jeunes enfants sont très appréciées dans les maisons de retraite, tout comme celles en compagnie de l’animal familier qui n’a pas pu suivre son maître, quand c’est autorisé par l’établissement. Des sorties peuvent aussi être organisées, pour participer aux fêtes de famille par exemple.

 


A noter : l’entrée en maison de retraite n’est pas forcément définitive. Certaines structures proposent des solutions d’hébergement temporaires (en Ephad, elles sont de 6 mois maximum). Un premier séjour de courte durée, pour faire face à un empêchement de l’aidant familial ou une absence momentanée d’aide professionnelle, peut être l’occasion de tester une résidence.