En dépit de l’inflation et du relèvement du taux du Livret A, les cotisations ont dépassé les 88 milliards d’euros sur les sept premiers mois de l’année. Du jamais vu depuis 2010.


L’assurance-vie tient bon dans la tempête. Alors qu’il fait face à de violents vents contraires, le placement préféré des Français garde le cap, vaille que vaille. D’après les dernières données de France Assureurs communiquées le 5 septembre 2022, les versements ont, en effet, progressé de 500 millions d’euros entre janvier et juillet derniers pour atteindre 88,4 milliards d’euros. Soit la collecte brute sur les sept premiers mois de l’année la plus élevée depuis 12 ans !

La prouesse est à saluer, tant le contexte actuel est défavorable. Il y a, bien sûr, la guerre en Ukraine qui ne prête pas à l’optimisme. Surtout, le conflit russo-ukrainien provoque une flambée des cours du gaz et du pétrole qui se répercute sur les prix alimentaires et industriels. Cette poussée inflationniste réduit le pouvoir d’achat des Français et, par ricochet, leur capacité d’épargne. En outre, le taux d’intérêt du Livret A étant fixé notamment sur l’inflation, le livret d’épargne réglementée a connu deux relèvements successifs de sa rémunération.


L’attrait des UC

Celle-ci est passée de 0,5% à 1% au 1er février, puis à 2% au 1er août. C’est-à-dire à un niveau supérieur à celui du fonds en euros de l’assurance vie qui a servi un rendement moyen de 1,3% en 2021. Et encore : si ce taux est exprimé net de frais de gestion, il est brut d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, contrairement au Livret A qui est entièrement défiscalisé. Les Français ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : les versements ont dépassé les retraits de 2,64 milliards d’euros en juillet, ce qui en fait la meilleure collecte nette du Livret A pour ce mois depuis 2009, selon les chiffres publiés le 23 août 2022 par la Caisse des dépôts.

Si l’assurance vie résiste, c’est notamment parce que les épargnants ont compris qu’ils ne devaient plus compter sur le fonds en euros pour trouver de la rentabilité. Preuve de cette prise de conscience : les cotisations sur les unités de compte (UC) ont augmenté de 6% entre janvier et juillet, tandis que celles sur le support en euros ont baissé de 3% sur la même période. À 36,1 milliards d’euros en cumulé, les versements sur les UC n’ont jamais atteint un tel niveau sur les sept premiers mois de l’année.


Un placement idéal pour le long terme

Ces supports d’investissement ont drainé entre janvier et juillet 41% des cotisations, contre 39% en 2021. Il faut dire que les UC, majoritairement investies en actions, ont délivré une performance moyenne de 9,1% l’an dernier, d’après France Assureurs. De quoi inciter les souscripteurs à se tourner vers ces supports non sécurisés (le capital sur les UC n’est pas garanti, à l’inverse du fonds euros).

L’assurance vie fait le dos rond aussi parce qu’elle constitue le placement idéal pour l’épargne de long terme. Difficile de se constituer un complément de revenu pour la retraite avec le Livret A, sachant que ce livret est plafonné à 22.950 euros. Enfin, l’assurance vie représente un outil successoral. Non seulement, les capitaux logés dans un contrat sont « hors succession » (non soumis aux règles successorales), mais ils peuvent être transmis, au décès du souscripteur, à la ou les personnes désignées par le défunt de son vivant, avec une fiscalité allégée. Les sommes issues des primes versées avant les 70 ans de l’assuré sont versées en franchise d’impôt à hauteur de 152.500 euros par bénéficiaire.


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