Quelque 21% des personnes de 60 ans et plus vivant à domicile reçoivent une aide pour effectuer les activités de la vie quotidienne, dont près de la moitié uniquement par leur entourage.


Les seniors ne manquent pas d’aide. 21% de ceux vivant chez eux déclarent se faire aider pour effectuer les actes essentiels de la vie quotidienne (se laver, s’habiller, préparer les repas, faire les courses, le ménage, la vaisselle, la lessive, prendre rendez-vous chez le médecin, gérer le budget…), selon une enquête rendue publique le 8 février 2019 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), un organisme dépendant du ministère des Solidarités et de la Santé, réalisée auprès de 15.000 individus de 60 ans et plus.

Ce qui représente 3 millions de personnes âgées. Soit quatre fois plus que le nombre de bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) « à domicile » (il existe une APA « en établissement » pour ceux résidant en maison de retraite). Si l’écart entre l’attribution de cette allocation versée par les départements et l’aide déclarée est si importante, c’est parce qu’une partie des seniors (notamment les plus jeunes) ne sont pas éligibles à l’APA ou parce qu’ils n’ont pas demandé à en bénéficier.


Davantage de femmes aidées

En toute logique, la part de personnes aidées augmente avec l’âge et le niveau de perte d’autonomie, exprimé en groupe iso-ressources (GIR) de 6 (dépendance légère) à 1 (dépendance très lourde). Ainsi, si seuls 8% des 60-69 ans se font aider au quotidien, le pourcentage grimpe à 13% chez les 70-74 ans, 20% chez les 75-79 ans, 41% chez les 80-84 ans, 61% chez les 85-89 ans et jusqu’à 80% chez les 90 ans et plus.

Plus étonnant : 26% des femmes seniors se font épauler, contre à peine 14% de leurs homologues masculins. Alors qu’elles représentent 55% des Français de plus de 60 ans, elles constituent 77% des personnes âgées aidées. Cette différence résulte de la plus grande longévité féminine. Vivant plus longtemps, elles ont mathématiquement plus de risque de tomber en dépendance. D’ailleurs, la moyenne d’âge des femmes seniors aidées s’élève à 80,5 ans, soit 2,5 ans de plus que la moyenne d’âge des hommes seniors aidés.


Ne pas oublier le soutien moral et/ou financier

Sur les 3 millions de personnes âgées aidées dans leur vie quotidienne, 48% le sont uniquement par leur entourage (essentiellement les enfants et/ou le conjoint), 19% par un ou des professionnels et les 33% restants à la fois par leur entourage et des professionnels (ce que l’on appelle l’« aide mixte »). Sans surprise : plus les seniors sont dépendants et plus ils déclarent une aide mixte. Si cette dernière s’applique à 20% des GIR estimés 5-6, le ratio bondit à 77% pour les GIR estimés 1-2.

Contrairement aux idées reçues, seulement 4% des seniors les plus dépendants (GIR 1-2) sont aidés exclusivement par des professionnels. Par ailleurs, outre l’aide pour les activités quotidiennes, la Drees souligne qu’il faut aussi prendre en compte le soutien moral et/ou financier. Si 44% des personnes âgés sont aidées uniquement pour les tâches quotidiennes, 38% sont également moralement soutenues et 7% bénéficient d’une aide pour les actes quotidiens et d’un soutien à la fois moral et financier.


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