Alors que la quasi-totalité des Français souhaitent que leurs parents ou grands-parents vivent le plus longtemps chez eux, une très large majorité d’entre eux estiment que la prévention autour du maintien à domicile est proche de zéro, selon un récent sondage.

 La question du maintien à domicile des personnes âgées n’est pas traitée comme il le faut. C’est ce qui ressort d’une enquête rendue publique le 13 juin 2023 et réalisée auprès de 2.612 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, pour le compte du spécialiste de la téléassistance MyScutum Care. Plus de huit répondants sur dix (83% exactement) estiment que rien n’est fait pour optimiser le maintien à domicile en France.

Or, 92% des sondés souhaitent que leur parents, grands-parents et/ou arrière-grands-parents puissent vivre chez eux le plus longtemps possible, plutôt que d’aller dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou une structure d’accueil analogue. Parmi les écueils existants, 69% des individus interrogés jugent que le logement des personnes âgées n’est pas du tout adapté au maintien à domicile. Ils sont seulement 7% à penser le contraire et 9% à reconnaître qu’il reste des améliorations à apporter.


Des dispositifs jugés « hors de prix »

Cette prise de conscience n’est pas forcément suivie de faits. Plus des deux tiers (64%) des personnes sondées n’ont pas mis de dispositifs pour pouvoir réagir rapidement auprès de leurs proches âgés en cas d’urgence, comme un bracelet, un pendentif ou un objet connectés de téléassistance, une caméra de vidéosurveillance consultable à distance, ou des visites régulières d’un ou d’une auxiliaire de vie.

Résultat : à peine 14% des Français pensent pouvoir, en cas de problème, réagir dans l’heure et 18%, dans la journée. Près de trois déclarants sur dix (29%) avouent ne pas être en capacité de réagir rapidement et 37% ne savent carrément pas. Du coup, les personnes interrogées ne sont pas sereines dès qu’elles s’absentent plusieurs jours pour le travail ou les vacances. Plus de sept sur dix (71%) se disent anxieuses et 23% sont très stressées.

Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi les Français ne mettent pas en place un dispositif de maintien à domicile pour leurs aînés. Sans surprise, la cause principale en est le coût. Près de la moitié (46%) des répondants estiment que ce type de dispositif est « hors de prix » et 31%, « moyennement coûteux ». Ils sont seulement 6% à les trouver abordables et 17% à n’avoir aucune idée de leur prix. 

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