Quatre personnes sur dix souhaitent que leurs économies servent à la société, d'après un récent sondage. Une approche nouvelle qui se développe sous l’effet de la crise du Covid-19.


Tant qu’à mettre de l’argent de côté, autant que cela serve à quelque chose. C’est ce que semble penser de plus en plus d’épargnants français. Selon un sondage publié le 18 novembre 2020 et réalisé par l’institut Viavoice auprès de 1.001 individus âgés de 18 ans. 40% des personnes interrogées ont envie de rendre leur épargne utile à la société.

Ce souhait apparaît directement lié à la crise sanitaire et économique engendrée par l’épidémie de coronavirus. Toujours d’après l'étude, 77% des sondés prêts à thésauriser autrement déclarent que c’est la crise actuelle qui les pousse à changer leurs habitudes d’épargne. Deux éléments nouveaux ont, il est vrai, fait leur apparition.

Une situation très particulière

Premièrement, les Français n’ont jamais autant épargné. Entre le début du premier confinement en mars et septembre, les ménages ont accumulé 85,6 milliards d’euros, selon les données de la Banque de France. Alors que les personnes qui ont la possibilité de télétravailler ont conservé leur niveau de salaire, la mise sous cloche de la France au printemps, puis le couvre-feu dans certaines métropoles à la rentrée, ont entraîné une baisse des dépenses, notamment d’habillement et de loisirs.

Parallèlement, le recours massif au chômage partiel, le coup d’arrêt porté aux CDD, à l’intérim, au travail saisonnier et aux jobs étudiants, mais aussi les faillites d’entreprises et la hausse du chômage augmentent fortement la précarité et les inégalités. L’envolée du nombre d’inscrits aux Restos du Cœur ou au Secours Populaire en est - malheureusement - l'un des signes. De nombreux Français sont conscients de cette montée de la pauvreté dans notre pays. D’où leur velléité de rendre leurs économies plus utiles.


L’épargne solidaire méconnue

Pour autant, à peine 44% des personnes sondées ont entendu parler de l’épargne solidaire (ou « épargne à impact »). Pire : seulement 16% des répondants savent qu’il s’agit d’une épargne investie totalement ou partiellement dans des activités à utilité sociale (lutte contre l’exclusion, égalité des chances, logement social...).


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