Plus du tiers des investisseurs particuliers tricolores disent vouloir augmenter la part de leurs placements risqués, comme les actions.


L’image d’Epinal de l’aversion au risque des épargnants français s’en trouve écornée. Selon la sixième édition de l’étude mondiale « Global Investment Survey » publiée le 13 novembre 2018 et réalisée par le gestionnaire d’actifs Legg Mason auprès de 16.810 personnes vivant dans 17 pays (*) et ayant une capacité d’épargne d’au moins 10.000 euros, 35% des 1.000 sondés hexagonaux déclarent vouloir augmenter leur exposition aux placements risqués, comme les actions d’entreprises. A l’inverse, ils sont 31% à souhaiter renforcer leur position sur les placements garantis, telles que les obligations.

Nos compatriotes semblent donc plus nombreux à privilégier la recherche du rendement que la sécurité. Preuve de cette sorte de « prise en main » de leur épargne : 36% des investisseurs français interrogés envisagent de se positionner sur des produits gérés activement, contre 31% qui prévoient de renforcer leur exposition aux produits répliquant automatiquement un indice du marché, comme le CAC 40.


Les nouvelles technologies en renfort

Pour cela, ils sont prêts à utiliser les nouvelles technologies. Ainsi, 49% des répondants tricolores souhaiteraient disposer d’une application mobile unique permettant de gérer l’ensemble de leurs finances personnelles et 31% réfléchissent à investir dans des produits gérés par des « robo-advisors » (« robots conseillers », en français), soit des plateformes en ligne de conseil en investissement financier.

Si les épargnants français sont prêts à prendre davantage de risques, c’est parce que la majorité d’entre eux se révèlent confiants dans l’avenir. Contre toute attente, 59% pensent qu’ils vont bénéficier d’une retraite confortable. Mieux : 62% considèrent qu’ils vont profiter d’opportunités d’investissement dans les 12 prochains mois alors que la moyenne internationale se situe à 59%.


La « passion française » pour la pierre

Reste que les épargnants hexagonaux se caractérisent toujours par une grande appétence pour la « pierre ». Pour 41% des investisseurs français, l’immobilier demeure la classe d’actifs offrant les meilleures opportunités, loin devant les actions d’entreprises françaises (27%), les actions d’entreprises internationales (27%), l’or et les métaux précieux (23%) et les cryptomonnaies (21%), les obligations françaises (14%) et les obligations internationales (12%). A titre de comparaison, l’immobilier et les actions domestiques arrivent ex-aequoau niveau mondial (32%), très proches des actions internationales (31%).

Cette« passion française »pour la pierre, comme le qualifient les gestionnaires de Legg Mason, se retrouve dans la composition du patrimoine des citoyens français. L’immobilier représente en moyenne 21% de leurs actifs et les actions un peu plus de 19%. Au niveau mondial, les pourcentages se situent respectivement à 15% et 24%.

 

(*) Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, Suisse, Suède, Belgique, Hong Kong, Singapour, Japon, Taïwan, Chine, Australie, Brésil et Mexique.


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