C’est un rituel qui revient chaque année au printemps. La déclaration de revenus peut être effectuée sur Impots.gouv.fr, le site Internet de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), depuis le 10 avril, au sein de l’espace particulier de chacun. Comme d’habitude, la date limite de dépôt sur cette plateforme déclarative dépend du département de résidence : le 22 mai pour les départements numérotés de 1 à 19 ainsi que les contribuables résidant à l’étranger, le 28 mai pour la zone 2 (départements 2A à 54) et le 5 juin pour les départements 55 à 95 ainsi que dans les départements d’Outre-mer.
Moins d’envois d’imprimés
Le délai est plus court pour la déclaration imprimée : la date de limite de dépôt est fixée au 20 mai. Cette année, l’administration fiscale n’enverra pas de formulaires préremplis aux foyers ayant déclaré leurs revenus en ligne l’an dernier, ni aux jeunes qui ont rempli une déclaration pour la première fois en 2024. Une façon de faire des économies et d’éviter l’expédition de millions de formulaires inutilisés. En 2024, seuls 5 millions de foyers fiscaux ont utilisé la déclaration préremplie pour s’acquitter de leur obligation fiscale, pour environ 16 millions de formulaires adressés par voie postale. Il sera tout de même toujours possible d’en demander un exemplaire en se rendant dans son centre des finances publiques.
Cette année, le barème de l’impôt est revalorisé de 1,8 % dans un contexte de ralentissement de l’inflation, après deux années consécutives de forte hausse (+5,4% et + 4,8 % respectivement). Cette mesure vise à préserver le pouvoir d’achat des salariés s’étant vu octroyer une augmentation par leur employeur en 2024, pour compenser la hausse du coût de la vie. Avec cette revalorisation, les personnes ayant bénéficié d’une hausse de salaire inférieure à 1,8 % ou dont le revenu est resté stable paieront moins d’impôt ; ceux ayant eu droit à une augmentation de plus de 1,8 % verront leur impôt croître.
Du nouveau pour les réductions et crédits d’impôt
Les principaux changements concernent les réductions et crédits d’impôt. Les dons versés entre le 14 et le 31 décembre 2024 aux associations et fondations reconnues d’utilité publique, venues en aide aux victimes du cyclone Chido à Mayotte, ouvrent droit à une réduction d’impôt de 75 % du montant donné, dans la limite de 2.000 euros (soit une réduction pouvant atteindre 1.500 euros).
Pour l’imposition des revenus de 2024, seules les bornes de recharge électrique installées à domicile dites « pilotables », c’est-à-dire capables de moduler la puissance ou de programmer la recharge d’un véhicule électrique, permettent de bénéficier du crédit d’impôt lié à leur achat et à leur installation. Ce crédit d’impôt couvre 75 % du montant des dépenses engagées, dans la limite de 500 euros par borne, contre un plafond de 300 euros auparavant. Le crédit d’impôt pour les dépenses d’équipements permettant l’adaptation des logements à la perte d’autonomie ou au handicap est quant à lui recentré sur les revenus intermédiaires depuis le 1er janvier 2024 : les foyers les plus modestes peuvent prétendre à l’aide « MaPrimeAdapt’ », mise en place par l'Agence nationale de l’habitat (ANAH). De leur côté, les foyers les plus aisés sont exclus de tout dispositif.
Enfin, les incitations fiscales à l’investissement dans les PME ont été largement remaniées. Investir dans une PME agréée entreprise solidaire d'utilité sociale (ESUS) ouvre droit à une réduction d’impôt de 25 %, pour tout versement réalisé depuis le 28 juin 2024, à déclarer case 7CO. Pour les jeunes entreprises innovantes (JEI), la réduction atteint 30 % (case 7CR) et même 50 % pour les JEI dites de rupture (case 7DZ) respectant un quota de dépenses de recherche. Enfin, le taux de défiscalisation pour les parts de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou de fonds d’investissement de proximité (FIP) revient à 18 % (contre 25 % pour les sommes versées du 12 mars au 31 décembre 2023), sauf en Corse ou Outre-mer, où il est fixé à 30 %.
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