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Dépendance 26 février 2020

Un plan pour prévenir la dépendance


Le gouvernement a lancé mi-janvier une stratégie globale en faveur de la prévention de la perte d’autonomie pour les années 2020-2022 qui devrait concerner quelque 200.000 personnes.


À défaut de guérir la dépendance, on peut tenter de l’éviter. Tel est l’objet de « Vieillir en bonne santé », la stratégie globale en faveur de la prévention de la perte d’autonomie présentée le 16 janvier 2020 par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, en présence de Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement.

Compte tenu des progrès de la médecine et du vieillissement des « baby-boomers » - les générations nées entre 1946 et 1973, un tiers plus nombreuses que les autres classes d’âges -, près de 15% des Français auront plus de 75 ans en 2040, contre moins de 10% aujourd’hui. Or, plus on vieillit et plus le risque de dépendance augmente. La proportion de personnes dépendantes dans la population âgée pourrait ainsi passer de 22% à 41% d’ici 2050, selon l’Insee.


Pas une fatalité

Pour autant, « la perte d’autonomie n’est pas une fatalité », comme le déclare Agnès Buzyn en préambule au dossier de presse sur la stratégie globale « Vieillir en bonne santé ». Davantage que l’âge, la dépendance est liée aux maladies chroniques, comme le diabète, l’obésité, une maladie cardiovasculaire ou une insuffisance respiratoire. Autant de pathologies elles-mêmes corrélées avec la consommation d’alcool, de tabac, une mauvaise alimentation, une activité physique insuffisante et un comportement sédentaire.

Justement, plusieurs experts, notamment du Haut conseil de la santé publique (HCSP), ont montré que les troubles cognitifs (dont la maladie d’Alzheimer), qui représentent la cause principale de la perte d’autonomie, peuvent être évités grâce à une bonne hygiène de vie. C’est sur ce postulat qu’a été bâti « Vieillir en bonne santé », un plan d’action composé de 18 mesures destinées à être mises en place entre 2020 et 2022.


Une « appli » et des rendez-vous

La première et la plus concrète de ces mesures est le lancement à la fin de cette année de l’application mobile « Avancer en âge en bonne santé ». Conçue par l’agence nationale Santé publique France, elle proposera une auto-évaluation des besoins, des conseils et des orientations personnalisées pour les 40-45 ans. Un changement à cette tranche d’âge des habitudes alimentaires et des comportements toxiques permet, en effet, de réduire sensiblement les risques cognitifs.

Est également prévue la généralisation du rendez-vous de prévention « Jeune retraité ». Déjà instauré par certaines caisses d’assurance maladie et de retraite, il s’agit d’une consultation réservée aux 60-65 ans visant à favoriser l’adoption de comportements sains à la veille de la retraite, une période propice à la sédentarité et à la malnutrition. Les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) ainsi que les caisses de l’Assurance retraite (le régime de retraite de base des salariés), de l’Agirc-Arrco (le régime de retraite complémentaire des salariés) et de la Mutualité sociale agricole (le régime de protection sociale des salariés et non-salariés agricoles) mettront en place les rendez-vous « Jeune retraité » dès 2020. D’ici 2022, 200.000 seniors devraient en bénéficier.


Un programme de dépistage

Le programme de dépistage de la fragilité selon la démarche ICOPE (pour « Integrated care for older people »), conçue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sera testé dans certaines régions via une application numérique partagée par des professionnels de la prise en charge de la dépendance et des médecins. Une enveloppe d’un milliard d’euros sera consacrée au financement de l’adaptation du logement à la perte d’autonomie (remplacement de la baignoire par une douche, WC surélevés…) pour les retraités modestes.

Afin d’éviter au maximum le recours aux urgences, des équipes mobiles de gériatrie seront créées ou renforcées en vue d’appuyer les équipes des établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les professionnels libéraux. Et un autotest de dépistage du déficit auditif sera proposé au grand public sous la forme d’une application, lancée en 2020.


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