Le fonds en euros est le seul support à offrir une garantie illimitée sur le capital. Pour se protéger de l’inflation, il est conseillé de diversifier son placement en l’associant à des unités de compte.


Selon les données publiées le 2 mars 2023 par France Assureurs (la fédération professionnelle des sociétés et mutuelles d’assurance), les Français ont versé 14,1 milliards d’euros sur leurs contrats d’assurance vie en janvier dernier. Il faut remonter à 2006 pour trouver un niveau de cotisations plus important sur un mois de janvier (14,4 milliards d’euros à l’époque).

Cette performance peut étonner, alors que les capacités d’épargne de nos concitoyens sont réduites par la baisse de pouvoir d’achat consécutive à la forte inflation, elle-même alimentée par la flambée des prix de l’énergie engendrée notamment par la guerre en Ukraine. En outre, on aurait pu penser que la perspective de la revalorisation du taux d’intérêt du Livret A de 2% à 3% au 1er février 2023 allait pénaliser l’assurance vie.


La sécurité, un grand atout

Il n’en a, visiblement, rien été. Il faut dire que l’assurance vie possède un atout, particulièrement apprécié en cette période d’incertitudes économiques et géopolitiques : la sécurité. En effet, le fonds en euros propose une garantie sur le capital. Cela signifie que, quoi qu’il arrive, le souscripteur est assuré de récupérer le cumul de ses versements (amputé des frais de gestion et des éventuels retraits).

Certes, le Livret A offre également une telle garantie. Reste que le livret d’épargne réglementée est plafonné à 22.950 euros. Or, il n’existe pas de plafond dans l’assurance vie : le souscripteur peut alimenter son contrat, sans limite. Mieux : si un épargnant est autorisé à ne détenir qu’un seul Livret A, rien ne l’empêche de souscrire autant de contrats d’assurance vie qu’il veut.


Une imposition faible, voire nulle

Par ailleurs, seuls les gains issus des retraits (appelés « rachats ») sont taxés, et cette imposition peut être très faible, voire nulle. Dès lors que le contrat d’assurance vie a été ouvert il y a plus de huit ans, les intérêts annuels du fonds en euros sont exonérés d’impôt à hauteur de 4.600 euros par an si le souscripteur est célibataire ou de 9.200 euros par an s’il est marié ou pacsé et déclare ses revenus en commun avec son conjoint ou partenaire de Pacs.

Enfin, le support en euros de l’assurance vie est clairement plus avantageux que le Livret A en matière de succession. Non seulement, grâce à la clause bénéficiaire, le souscripteur peut désigner la ou les personnes de son choix qui percevront les capitaux à son décès, mais ces sommes seront versées en franchise d’impôt à hauteur de 152.500 euros par bénéficiaire désigné si elles sont issues de versements réalisés avant les 70 ans du défunt. Les capitaux du Livret A seront, eux, intégrés à l’actif successoral. Ils seront donc assujettis aux droits de succession (sauf pour le conjoint ou le partenaire survivant qui en est exonéré).


L’importance de la diversification

Seule ombre au tableau du fonds euros : sa rémunération, qui devrait avoisiner les 2% (le rendement moyen de 2022 n’est pas encore connu), est inférieure à l’inflation (comprise entre 5% et 6%). Pour augmenter la rentabilité de son assurance vie, il est donc plus que jamais conseillé de loger, dans un contrat multisupports, une ou plusieurs unités de compte (UC) à côté du fonds en euros.

Les UC permettent d’investir dans plusieurs classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, non coté…). Cette stratégie de diversification permet d’accroître le potentiel de rendement de son placement. En revanche, il faut savoir que les unités de compte ne proposent pas de garantie sur le capital, comme le fonds en euros. Ces supports sont donc potentiellement plus rémunérateurs, mais également plus risqués.

 


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