Les individus qui partagent leur domicile avec un proche à l’état de santé jugé fragile, comme une femme enceinte ou une personne âgée, peuvent désormais se faire arrêter par un médecin pendant l'épidémie de Covid-19.


 

Et de cinq ! Après les arrêts de travail pour les personnes atteintes du coronavirus, pour celles mises en quarantaine parce qu’elles ont été exposées au virus Covid-19, pour celles qui sont contraintes de garder leurs enfants mineurs à domicile à la suite de la fermeture des établissements scolaires pour cause de confinement et pour celles présentant un risque de développer une forme sévère de la maladie, un cinquième cas d’arrêt indemnisé lié à la pandémie a été instauré.

Dans une note publiée le 6 avril 2020 sur son site Internet, l’Assurance maladie annonce la mise en place d’un arrêt de travail pour les personnes qui partagent leur domicile avec un proche à l’état de santé jugé fragile. Il s’agit du public dit « à risque », comme défini par le Haut conseil de la santé publique (HSCP). On y trouve les femmes enceintes, les personnes âgées de 70 ans et plus, celles présentant une « obésité morbide » - c’est-à-dire un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 40 kg/m² - et celles souffrant d’une maladie chronique, comme l’asthme, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale ou la cirrhose.


Les patients en ALD au premier chef

Bien entendu, les patients atteints d’une affection de longue durée (ALD) figurent parmi les personnes considérées comme vulnérables. Parmi les ALD les plus connues, on peut citer le diabète, toutes les formes de cancer, les maladies coronaires, la polyarthrite rhumatoïde évolutive, la mucoviscidose ou encore la sclérose en plaques. Toutes les personnes précitées, qui ont encore plus besoin d’être protégées et qui doivent absolument rester confinées chez elles, bénéficient toutes d’un arrêt de travail délivré à titre préventif pour celles qui sont en activité.

À noter que les patients en ALD n’ont, contrairement aux autres personnes fragiles, pas besoin de consulter un médecin pour se faire arrêter. Ils peuvent solliciter un arrêt de travail en passant directement par le téléservice declare.ameli.fr. C’est également le cas pour les femmes enceintes qui entament leur 7ème mois de grossesse.


Uniquement pour certains travailleurs

Quelle que soit la pathologie de la personne à surveiller, le proche doit, lui, obligatoirement se faire délivrer l’arrêt de travail par son médecin traitant ou, s’il n’en a pas ou si son praticien a fermé son cabinet, par un autre médecin de ville. Pour limiter les risques de contamination, l’Assurance maladie conseille de privilégier la consultation à distance (téléconsultation).

Pour bénéficier d’un arrêt, le proche de la personne à risque ne doit pas télétravailler, ni être placé en chômage partiel. Il faut non seulement qu’il soit en activité, mais que son travail implique une présence physique dans l’entreprise qui l’empêche d’être aux côtés de la personne vulnérable. S’il répond à ces deux critères et que le médecin lui a prescrit un arrêt de travail, il perçoit durant l’arrêt des indemnités journalières (IJ) versées par l’Assurance maladie pour compenser sa perte de revenus professionnels.


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